Showing: 1 - 5 of 5 RESULTS
Magie

“Je culpabilise d’être fan de Harry Potter”

Cet article était initialement réservé aux membres de la liste d’emails privés de Lunaison (si tu n’en fais pas encore partie, tu peux cliquer ici). Après l’envoi de ce mail, j’ai reçu une foule de témoignages de personnes qui se reconnaissaient dans ce qui était écrit, et surtout, des mots de remerciements et de gratitude.

Alors pour toutes les personnes qui sont venues discuter avec moi en mp en m’exprimant leur regret de ne pas l’avoir reçu, voici l’intégralité de cet email :


Peut-être que tu ne le sais pas encore, mais cette année, j’ai réalisé l’un de mes plus grands rêves d’enfant en intégrant le corps professoral de Poudlard.

Oui. Je suis professeure de tarologie à Poudlard.

Et je le clame haut et fort. Parce que je suis fière de mon parcours, et fière d’avoir été fidèle à mon rêve d’enfant. Mais ça n’a pas toujours été le cas.

Il y a quelques jours, une élève de la TAROTGWARTS m’a laissé un commentaire qui m’a profondément touchée. Bien sûr, dans un premier temps, ses mots m’ont réchauffé le coeur. Puis ils m’ont rendue profondément triste.  

Voici son commentaire. 


” Quelle magnifique vidéo. Je n’ai jamais osé parler de Poudlard comme ça, même pas en rêve. Je culpabilisais d’être aussi fan de Harry Potter. “
 

“Je culpabilisais d’être aussi fan de Harry Potter. “


Pourquoi ce passage en particulier m’a profondément attristée? Parce que moi aussi, j’ai culpabilisé d’être une potterhead.

Moi aussi, je me suis dit que c’était des sornettes (merci Vernon), que c’était pour les enfants, que je n’étais plus un enfant, que c’était une perte de temps que de rêvasser à mes après-midi au bord du lac de Poudlard alors que je pourrais FAIRE quelque chose de vraiment utile, genre nettoyer la maison, ou régler ma comptabilité (je te rassure, je nettoie ma maison et je m’occupe de ma comptabilité. Parfois).

Pire. On me l’a dit, à moi aussi, qu’il fallait grandir, et que Harry Potter c’était du passé.

On me l’a dit à moi aussi, que tout cela n’existait pas, que les hiboux ne postaient pas de lettres d’admission et qu’il n’existait pas non plus, à l’image de Narnia, une grande armoire magique dont les portes pourraient s’ouvrir sur le monde des sorciers. Que les briques du mur de ma chambre d’adolescente ne révèleraient pas l’entrée du chemin de traverse. 
 

On me l’a dit, à moi aussi, que la magie n’existait pas. 


Alors oui, moi aussi, j’ai culpabilisé d’être fan de Harry Potter. De manquer de rationalisme. De me “laisser avoir” malgré mes études universitaires et mon esprit critique. 

Et puis j’ai dit MERDE

Qui te dit que ce qui existe dans ton coeur n’est pas réel?
Qui a le droit de te dire ce à quoi tu peux rêver ou pas?
Qui a le pouvoir de t’interdire d’aimer ce que tu veux?
Qui, je te le demande, peut t’enlever à l’enfant que tu étais?

Je vais te le dire. P-E-R-S-O-N-N-E. On a encore cette liberté aujourd’hui. Celle d’avoir le contrôle sur nos intérieurs. Et si ton monde intérieur est empli d’escaliers mouvants, de branches qui cognent et de cours de magie dans un somptueux château, QUI peut te dire que ce n’est pas légitime ?

PERSONNE. 



” – Professeur, est-ce que tout ceci est réel ou ça se passe dans ma tête ?
– Bien sûr que ça se passe dans ta tête, Harry. Mais pourquoi faudrait-il en conclure que ce n’est pas réel ? “

J.K.Rowling. Harry Potter et les reliques de la mort.



Ne culpabilise pas d’aimer Harry Potter.

Parce qu’embrasser pleinement cette part de toi, c’est le plus bel acte d’amour que tu puisses te donner. C’est être la meilleure version possible du parent de ton enfant intérieur. 

Ta lettre d’admission t’a été envoyée depuis longtemps. A toi de l’accepter pleinement.


Et si tu cherches un endroit où Poudlard n’a pas de tabou, si tu cherches une communauté de personnes incroyables qui se passionnent pour ce château au mille et un secrets, si tu aimes le tarot (je sais, si tu reçois ce mail, que tu aimes le tarot), alors rejoins-nous à la TAROTGWARTS

Je terminerai par cette phrase, parce que notre ami Ron Weasley est capable de bien plus de sagesse que n’importe quel abruti qui t’a empêché de rêver :

DON’T LET THE MUGGLES GET YOU DOWN !


Autrement dit : “Ne te laisse pas faire par les moldus !”

Magie

Pratiquer en voyage * Conseils pour cultiver la magie en vadrouille

Dans mon quotidien, j’ai une routine assez établie en ce qui concerne ma pratique spirituelle. Chaque matin, je me lève entre 5h et 5h30 pour avoir au moins une à deux heures devant moi. Je parle de routine, mais rien n’est figé au final. Je peux faire du yoga, méditer, lire, avancer dans une formation, réaliser un tirage de tarot, planifier un rituel ou encore journaler. En moyenne, je prends environ 45 minutes pour ça. Puis, le reste du temps qui m’est donné, j’en profite pour travailler : écrire un article, préparer une Newsletter, brainstormer sur un projet, créer de nouveaux tirages, éditer une vidéo, répondre aux mails, bref, vous voyez le topo.

Et même si la période des vacances nous emplit de joie – passer du temps de qualité avec sa famille, ne plus avoir à regarder sa montre, lézarder au soleil, découvrir de nouvelles cultures – elle peut aussi nous apporter son lot d’angoisses quand on a besoin de se retrouver seul pour sa pratique.

Comment je fais pour avoir du temps pour moi et ma pratique quand je suis loin de ma routine quotidienne?

Je vous partage ici le fruit de ma réflexion, et ce que JE compte faire pour continuer à pratiquer, même au beau milieu de nulle part dans un mini Van entourée de mes proches !

Instaurer des limites claires

La première chose à faire, selon moi, est d’exprimer clairement à ceux qui nous accompagnent en voyage notre besoin de solitude de temps à autre, en adaptant notre discours selon les personnes. N’allez pas dire à votre belle-mère-depuis-deux-jours que vous avez besoin de temps pour discuter avec la déesse Vénus sur le plan astral. Hum. Avoir du temps pour soi, en règle générale, ça suffit amplement. Si le message est clair, alors vous éprouverez plus de facilité, au moment voulu, de prendre votre autel portable/tapis de yoga/tarot et autres outils nécessaires à votre pratique -ou pas d’ailleurs- pour vous isoler. Si vous n’accordez pas de valeur ni d’importance à votre temps de pratique, personne ne le fera à votre place.

L’autel de voyage

A la maison, j’ai la chance d’avoir un espace fixe pour ma pratique. Mais j’ai aussi une petite valisette que je peux transporter partout dans la maison, qui est la miniature de mon autel permanent. Pourquoi? Parce que parfois, j’ai plutôt envie d’être dans le jardin pour méditer, ou dans ma chambre pour mon tirage de tarot. Mais hors de question de me passer de mon espace sacré pour autant ! C’est cette valisette que j’emporte avec moi en vacances. Le but? Retrouver une partie de la maison et de mes routines où que je sois. J’y glisse mon tarot journal, des pierres, des herbes, mon mini bol chantant, de l’encens, du palo santo, des bougies, un jeu de tarot enrobé dans un foulard, et d’autres petites choses qui me rappellent que je peux être chez moi partout sur cette planète. J’ai également un mini autel dans une toute une petite boîte métallique que je peux très facilement glisser dans mon sac à dos si on part en randonnée par exemple.

Etre flexible

Vous aviez prévu de sortir votre tapis de Yoga au bord de la rivière qui longe votre camping, à l’aube, entouré du chant des oiseaux et de la douce chaleur matinale du soleil. Et au moment de sortir, une pluie torrentielle a décidé de s’abattre sur vous. Frustration, résistance, colère n’apporteront rien de constructif.. Certaines choses sont hors de votre contrôle, et la meilleure attitude à adopter dans ce cas de figure, c’est d’accepter, tout simplement. Vous pourrez toujours prendre ce temps le soir, l’après-midi, faire une courte méditation juste avant de dormir, faire une balade en conscience lorsque le soleil se couche, bref, la flexibilité sera votre meilleure alliée ! Je sais que ça peut paraître difficile à mettre en pratique, mais quand vous sentez la frustration monter en vous et s’installer confortablement jusqu’à vous faire perdre les pédales, respirez un bon coup, dites-vous que vous pourrez faire ça plus tard et souriez, c’est les vacances après tout…

Profiter de chaque instant

Je ne sais pas à quoi ressemble votre pratique, puisque nous sommes tous différents dans notre approche de la spiritualité. Mais pour moi, chaque instant devient propice à y voir de la magie. Une balade en forêt? J’en profite pour m’imprégner du chant des oiseaux et pour ramasser de jolies pierres avec ma fille – pour mettre dans la boîte aux trésors, maman! – ou encore reconnaître certaines plantes sauvages que je commence à identifier. C’est l’heure de préparer le repas? Hop ! Un peu de magie des fourneaux et le tour est joué ! Une salade de tomates cerises au basilic et des fraises pour l’amour, un plat savoureux qui sent bon l’Espagne de ma grand-mère – vive le cocido, non vous n’aurez pas la recette ! – pour l’harmonie familiale, et la magie opère. Quand on y prête attention, chaque instant peut devenir une opportunité de pratiquer sa spiritualité. Tout ne se résume pas à de grands rituels à l’autel, en tout cas pas pour moi !

La magie dans la poche

Une chose qui m’apaise énormément quand je suis loin de chez moi et que ma routine spirituelle s’en trouve chamboulée, c’est d’avoir un petit bout de magie dans la poche. Certains jours, je vais emporter un petit pochon rempli d’herbes qui soutiennent une intention : douceur, amour de soi, paix, guérison et tout ce que l’on peut manifester dans le monde tangible. J’aime aussi garder une pierre sur moi, choisie selon l’intuition du jour. Une micro-boîte dans laquelle j’ai glissé un Sigil. Un petit dessin offert par ma fille. Il y a autant de possibilités que d’êtres humains sur cette Terre. Un petit bout de magie dans la poche, et tout devient plus beau !

Et vous, quelles sont vos astuces pour aborder sereinement les vacances vis-à-vis de votre pratique personnelle?

Magie

Mon cursus à Poudlard

L’été est bien là, le soleil aussi, et même si ça réchauffe les coeurs, je dois vous avouer quelque chose. L’AUTOMNE – ME – MANQUE. Si si ! La pluie, les soirées sombres, les thés fumants, la “witchy season”, tout ça tout ça. La bonne nouvelle, c’est que … septembre approche! Et qui dit septembre dit…? Rentrée scolaire !!!! Et automne imminent, donc.

Souvenez-vous : dans le premier article du blog, je vous disais qu’enfin, j’avais reçu ma lettre pour Poudlard. Alors vous vous doutez bien que cette rentrée-ci, je l’attends avec la plus grande impatience!

Ok, pour être tout à fait honnête avec vous, je n’ai pas attendu la rentrée pour me plonger dans les gros bouquins poussiéreux de chez Fleury & Bott (Hermione, sors de ce corps). Non. Les grimoires s’entassent à côté de mes cartes de tarot depuis plusieurs mois déjà. Pensez-bien que mon cursus à Poudlard a déjà commencé depuis belle lurette!

Je dois vous dire que cet apprentissage de la magie est juste .. incroyable. Comme un bon petit valet d’épées, empli d’une curiosité à toute épreuve, je fouine dans les rayons des librairies ésotériques, dans les réserves de mystérieuses bibliothèques souterraines, dans le reflet des étoiles et les lueurs blanches de la lune. TOUT m’intéresse, TOUT m’appelle et il ne manque qu’une chose à mon bonheur ultime : le TEMPS !

Bref, je m’égare. Je me suis dit que cela pourrait peut-être intéresser certains d’entre vous de connaître les différents cours que j’ai commencé à suivre ou que je compte suivre dans les mois à venir. Certains de ces cours sont effectivement dispensés à Poudlard – cours par correspondance Hibou, très pratique ! – d’autres sont dispensés par des sorciers et sorcières qui n’ont pas été recrutés à Poudlard mais qui transmettent leur savoir pour quelques Gallions seulement à travers leurs ouvrages ou leurs formations.

Tarologie

Je commence par le plus gros morceau : le tarot ! C’est LE cours principal que j’ai commencé il y de cela plus d’un an maintenant et qui est à la source de tous mes questionnements, de toutes mes mises en lumière et de mes plus beaux accomplissements de ces derniers mois. La preuve : en 7 mois de temps, j’ai accompli tout ce que je voulais réaliser pour … 2023 ! Il vous met des sacrés coups de pied aux fesses, c’est pas toujours de tout repos, mais le tarot et moi, c’est pour la vie, j’en suis persuadée. Ça tombe plutôt bien, parce que même si les fondations s’acquièrent très vite (une formation par-ci, un bouquin par-là), s’approprier l’outil est un processus bien plus long. D’ailleurs, l’ebook Tarot Introspectif peut vous aider à lier les cartes à votre histoire personnelle. Pas encore disponible chez Fleury & Bott, mais j’y travaille…

Astrologie

Non, pas l’astronomie du professeur Sinistra, mais bien l’astrologie ! Et plus particulièrement l’étude du thème astral de naissance en lien avec l’outil tarot. Au-delà du fait que c’est tout bonnement passionnant, c’est aussi un excellent moyen de connaître son mode d’emploi idéal, ce vers quoi l’on pourrait tendre pour être en phase avec les influences des planètes au moment exact de notre naissance. C’est encore une fois un domaine d’étude très vaste, avec un tas de références, de formations (coucou Margot Winterhalter!), d’oracles et de bouquins, mais je compte bien m’y plonger tête la première dès cet été !

Soins aux créatures magiques

Ah, ce cher Hagrid et son amour inconditionnel pour les animaux fantastiques. Quel domaine passionnant que l’étude des énergies et symboliques animales. Depuis la nuit des temps, les animaux ont été porteurs de messages, d’enseignements, et même si certains animaux me parlent très intuitivement, j’aimerais approfondir la mythologie et la symbolique présentes derrière ces entités si proches de nous et de notre imaginaire. Les dragons, les licornes et autres créatures magiques (ou moldues) n’auront plus aucun secret pour moi !

Défense contre les forces du mal

J’ai pris la liberté de renommer ce cours en “Mise en lumière des fragmentations de mon être enfouies dans les espaces sombres de mon inconscient”. Quoi, c’est trop long? Difficile de résumer en un seul mot ce qu’est le SHADOW WORK, autrement dit, le travail de l’ombre. C’est grâce à cette mise en lumière que mes dernières avancées personnelles ont été si intenses et puissantes. Comprendre ses zones d’ombre et les intégrer sont indispensables à notre élévation personnelle. Le tarot est encore une fois mon outil de prédilection, mais il y a d’autres aspects que j’aimerais explorer : le pendule et l’art notamment. Les écrits de Jung sont également sur ma liste de livres à me procurer, je ne sais juste pas trop par où commencer… Je suis preneuse de conseils si vous comptez parmi les Jungiens qui me suivent ! ^^

Botanique

Les plantes, herbes, fleurs, épices et autres champignons me fascinent de par leurs grands pouvoirs : ils peuvent guérir, empoisonner, nettoyer, purifier, et ce savoir ancestral est l’un de ceux qui me fascinent le plus. Les grands grimoires et herbiers du Moyen-Âge qui regorgent de noms latins et de concoctions en tous genres ont toujours été si inspirants pour moi. Encore une fois, je pense commencer mon étude à l’aide du tarot. Comment? Eh bien certains tarots, comme le “Herbcrafter’s tarot” ou le “Herbal tarot” utilisent les plantes et les archétypes du tarot en conjonction. Une chouette porte d’entrée pour m’aider à bien commencer mon apprentissage. C’est le Professeur Chourave qui va être contente!

Histoire de la Magie

Personnellement, et contrairement à ce qui est généralement admis à Poudlard, je trouve le cours du Professeur Binns tout à fait fascinant. Outre l’étude de la guerre des géants et les révoltes des gobelins, j’ai bien envie de poursuivre mon étude de la mythologie et des panthéons grec, romain, égyptien, celtique et autre. Comprendre ces histoires vieilles comme le monde, observer comment l’inconscient collectif a pu parler de la même chose avec des symboles différents, m’approprier certaines entités et certaines histoires pour enrichir ma pratique personnelle. Les histoires, c’est la vie, c’est bien connu !

Voilà donc pour mon cursus magique. Il y a tellement d’autres domaines à explorer: miroirs de sorcières, poupées magiques, création d’entités, runes, kabbale, potions, psychométrie (capacité de ressentir l’énergie d’un objet en le touchant) et j’en passe. Mais j’en ai déjà pour quelques années avec tout ça!

Evidemment, tout ce que j’ai cité ici ne vous intéressera pas forcément. On est tous et toutes différents, et bien heureusement ! Si vous désirez entreprendre un long cursus d’apprentissage en magie, il y a plusieurs questions que vous pouvez vous poser : comment je préfère apprendre? – les livres ne sont peut-être pas faits pour vous ! – qu’est-ce qui m’intéresse le plus en ce moment? – où ai-je envie d’entreposer toutes ces connaissances? – vive les carnets et grimoires à thème un peu partout dans la maison – comment vais-je organiser mon temps d’étude?

Quoi qu’il en soit, avant d’entreprendre démarches et inscriptions, n’oubliez pas de demander l’autorisation au Ministère de la Magie, sous peine d’infraction au code international de la régulation magique… !

Sur ce, je retourne à mes grimoires !

Au plaisir de vous croiser dans la salle commune * team POUFSOUFFLE *

Magie

La magie au quotidien

Quand j’ai finalement reçu ma lettre pour Poudlard, quand j’ai accepté de sortir du placard à balais et d’assumer ma spiritualité, quand j’ai enfin réussi à poser le mot sorcière sur moi-même, la magie a vraiment commencé à se manifester autour de moi. J’aime croire que c’est ce qui arrive quand on se sent enfin aligné avec qui on est. Quand le cœur, le corps, l’esprit, l’âme, le ventre et les mille et unes autres petites parties de nous-mêmes sont sur la même longueur d’ondes. Quand vous comprenez où vous allez, et que vous avez confiance que c’est là que vous êtes censés être, et nulle part ailleurs. Quand vous vous libérez des blocages qui entravent votre ascension, du regard de l’autre et des étiquettes de la société. Oui, c’est à ce moment précis que la magie s’invite dans votre quotidien.

Quand j’ai débuté ma pratique en empruntant les codes de la sorcellerie moderne, je culpabilisais quand je ne parvenais pas à trouver un moment pour écrire dans mon livre des ombres, tirer les cartes, créer un rituel ou méditer. Je limitais la magie à la pratique ésotérique que je pouvais expérimenter. Le moindre obstacle à ma pratique quotidienne me frustrait. Je ressentais le besoin de voir la magie opérer, d’être complètement connectée à moi-même et d’apprendre. Puis, j’ai compris. J’ai compris que je n’étais pas qu’esprit, et que mon corps faisait partie d’un monde matériel avec ses obligations. J’ai aussi compris que la magie, ce n’est pas que le rituel de lunaison, les cartes de tarot et la méditation aux cristaux. Tout est magie. Ecouter, ressentir, toucher.

La magie. Je pense qu’elle peut être différente pour chacun d’entre nous. Ce qui est pareil, cela dit, c’est l’émotion qu’elle procure. C’est le sourire qui se dessine sur vos lèvres quand vous la voyez, la ressentez, l’entendez. C’est cet enchantement qui naît en nous. C’est cette connexion à notre enfant intérieur, celui qui ne demande qu’à être émerveillé par le monde. Cela peut être le chant des oiseaux qui vous rappelle que le printemps est là, que le soleil revient réchauffer nos coeurs et que les floraisons vont embellir les jardins. Cela peut être une chanson qui passe à la radio et qui répond exactement à la question que vous vous posiez depuis le matin. Cela peut être une plume qui tombe juste devant vous dans un moment difficile. Un bruit dans votre maison alors que vous pensiez à un être cher disparu. Cela peut aussi être un moment de retrait, un rituel en pleine nature, un bain lunaire, un espace sacré pour se retrouver, une chandelle, un sortilège en bouteille. La magie peut prendre autant de formes qu’il n’y a d’étoiles dans le ciel. L’univers est rempli de cette magie qu’on se refuse bien souvent de voir.

Vous comprenez où je veux en venir. Au-delà de la pratique de la sorcellerie moderne ou de toute autre forme de spiritualité, la magie existe, et elle est partout. Si vous ne la voyez toujours pas, si vous vous sentez déconnecté du monde et de l’énergie qui vous entoure, essayez cet ingrédient magique : la présence.

C’est un peu le sujet phare en ce moment : la pleine conscience. Mais pour l’avoir expérimenté à de nombreuses reprises, être présent et conscient de ce qui se passe autour de nous à l’instant où on le vit est indispensable pour ressentir la magie. Si votre mental est constamment sous l’emprise des tourments du passé ou des angoisses du futur, il vous sera difficile de la voir. Etre, sans penser, sans faire. Juste être.

Et si je vous écris aujourd’hui sur la magie au quotidien, c’est parce qu’elle peut aussi se faire discrète certains jours, au point de se laisser oublier, même quand on a pleinement pris conscience de son existence. Etre présent, c’est parfois -souvent- plus facile à dire qu’à faire. Les obligations, le regard de l’autre, le manque de temps, la fatigue, la course contre la montre, le stress, l’anxiété, la solitude sont autant de facteurs qui peuvent occulter la magie de nos vies. Et ce n’est pas grave. Il y aura toujours des jours où l’on se sentira déconnecté de nous-même, de ce qui a de l’importance pour nous, où l’on ne sera pas pleinement présent. Le tout est de se souvenir. Se rappeler que même si on s’empêche de la voir, la magie est toujours là, quelque part, à nous attendre. Ne pas culpabiliser. Se recentrer en espace sacré. Allumer une chandelle. Regarder la lune. Redevenir présent. Juste être.

Et la magie reviendra.

Magie

J’ai enfin reçu ma lettre pour Poudlard

Je l’ai secrètement attendue pendant de longues années. Oui, secrètement. Dans ma chambre d’enfant. Mon coeur me disait que le monde ne pouvait pas se limiter à ce que je vivais, voyais, ressentais autour de moi. J’entendais “la Magie n’existe pas”, “arrête de rêver”, “la vie est une rose faite de beaucoup d’épines” et je voulais si fort que la Magie existe. Juste un peu de Magie dans ce monde de brutes. Voilà ce que j’attendais. Je rêvais de potions, de sortilèges, d’ingrédients mystérieux dans des bocaux poussiéreux. Je rêvais d’objets emplis d’histoire, de symboles et de pouvoirs inexplicables. Je rêvais d’une autre réalité.

J’ai grandi dans un milieu catholique non pratiquant. J’ai été baptisée, communiée, j’ai fait ma profession de foi, ma confirmation. Je n’allais pas à l’église régulièrement, mais j’étais fascinée par la sacralité des lieux. Très vite, je me suis rendue à l’évidence. Cette spiritualité-là, cette magie-là, ne convenait pas à mes coeurs d’enfant. Les discours ne me touchaient pas. Je ne comprenais rien à l’histoire trop complexe du catholicisme. J’y voyais une violence qui me surpassait. J’y voyais une mise à l’écart de la femme qui me questionnait profondément. J’ai suivi ce parcours spirituel parce que c’était le seul que je connaissais. Mais ce qui me parlait, à moi, c’était la Magie, la vraie.

Celle que l’on rencontre dans les histoires pour enfants. Celle qui met des étoiles dans les yeux. Celle qui éloigne les ennemis à coups d’enchantements. Celle qui rassemble les coeurs avec des philtres. Celle qui bout dans un chaudron en pleine forêt sous la pleine lune. Celle qui rassemble trois soeurs dans leur grenier pour vaincre les forces du mal, ou encore celle qui règne autour de nous, pauvres Moldus, qui n’avons pas reçu notre lettre pour Poudlard, et que nous ne pouvons ni voir ni expérimenter.

Poudlard, parlons-en. Harry Potter est plus qu’un simple livre pour enfant pour moi. Je ne l’ai compris que très récemment. Le monde entier vouait un culte à ce monde fabuleux, trépignait d’impatience à la sortie de chaque nouveau tome ou adaptation cinématographique. Mais pour moi, c’était bien plus que ça. Harry Potter était mon texte sacré. Celui que je pouvais relire à l’infini et qui m’apprenais à vivre. Celui qui ouvrait en moi les portes d’une spiritualité insoupçonnée. Tous les grands thèmes de la vie sont présents dans cette série de sept livres. C’était ma Bible personnelle.

C’est en me reconnectant à l’enfant que j’étais et au travail que j’ai entrepris avec le tarot que j’ai compris que cette lettre, celle que j’ai si ardemment souhaitée, m’avait été envoyée il y a déjà bien longtemps. Depuis toujours, elle tentait de se faire remarquer, je ne l’ai simplement pas laisser entrer. Pourquoi? La peur, sans doute. Les normes sociétales, probablement. Le fait qu’elle ne ressemblait pas du tout à la lettre officielle apportée par la chouette d’Albus Dumbledore, sûrement. Les synchronicités se sont pourtant enchaînées pendant toute ma vie, et je ne les ai pas vues. J’étais une enfant, mais je voyais déjà avec des yeux d’adultes. La Magie n’existe pas.

Aujourd’hui, je peux dire que je la vois, la Magie. Je la ressens au plus profond de mes coeurs. Je suis une sorcière, prête à découvrir les sortilèges et enchantements qui m’aideront à bâtir la vie dont je rêve, à me laisser guider par les lames du tarot, à engloutir tout le savoir que la nature peut prodiguer, à manifester mes intentions avec ma puissance personnelle, à danser sous les rayons de mon amie la Lune.

N’attendez pas de recevoir votre lettre pour Poudlard pour enfin vous donner la permission de sortir du placard à balais. La magie est tout autour de nous et en nous. Et même si les étincelles ne sortent pas de votre baguette magique, cela ne signifie pas que la magie est inexistante. Cette lettre, c’est vous qui décidez de la recevoir. Si l’enfant que vous étiez rêvait de se promener sur le Chemin de Traverse, s’il avait l’espoir que les souhaits pouvaient véritablement se réaliser en récitant ses vœux aux étoiles, sachez que tout est possible.

Tout est possible, parce que tout existe.