Avec ces énergies en taureau, le mois de mai s’annonce plus ancré pour moi. Après avoir travaillé sur la libération de peurs, de croyances et de blocages liés à mon rapport à l’argent pendant tout le mois d’avril – une zone d’ombre bien cachée et bien profonde chez moi – je suis enfin prête à accueillir l’abondance dans ma vie !

L’abondance. Un mot bien incompris à mon sens. Dans le Larousse, vous trouverez la définition suivante :

Grande quantité de quelque chose – aisance procurée par des ressources importantes

Mouais. Pas tout à fait d’accord avec mon ami Larousse sur ce coup-là.

Abondance versus Opulence

Si l’on s’en tient à la définition trouvée dans le dictionnaire, l’abondance ne pourrait être vécue que dans le cas où les ressources – dans ce cas précis, l’argent – sont importantes. Avoir beaucoup d’argent nous assurerait donc de vivre dans l’abondance, et serait même une condition nécessaire pour attirer à soi cette abondance. Personnellement, je me fais une idée très différente du concept d’abondance financière.

Le piège dans cette définition, c’est de confondre l’abondance avec l’opulence ou la richesse. Abondance et richesse ne sont pas des synonymes, à mon sens. La richesse est l’état d’une personne qui possède beaucoup d’argent, une grande fortune, des biens importants. Quelqu’un qui a un compte en banque bien rempli et/ou qui possède un grand nombre de biens matériels. Pour moi, l’abondance est un ressenti, un vécu, un sentiment d’aisance et de gratitude lorsqu’une harmonie est présente entre le don d’argent et la réception d’argent. Quand la sécurité est établie, que nos fausses croyances sont libérées, que nos blocages sont levés, et que l’on peut donner de l’argent et en recevoir, sans que celui-ci n’ait un quelconque contrôle sur nous.

Je voudrais insister sur la relativité de cette notion : avoir beaucoup d’argent. Et pour illustrer mon propos, le tarot de Marseille peut offrir de belles clés de compréhension.

Certaines personnes peuvent avoir un compte en banque à six chiffres ou avoir de très belles possessions et ne jamais ressentir l’abondance, liée à une insatisfaction du toujours plus et à cette impression qu’il manque encore quelque chose.

Regardez cette carte du chariot. Le personnage est dans un véhicule luxueux, il est richement vêtu, il donne même l’impression de se pavaner un peu aux rennes de son carrosse confortable. Il vit probablement dans l’opulence, peut-être dépense-t-il même son argent de manière disproportionnée, il donne plus qu’il ne reçoit, et l’abondance, dans ce cas-là, ne peut pas être vécue. L’argent ne circule pas de manière fluide quand on reçoit plus que l’on donne, ou quand on donne plus que l’on reçoit. Si l’on dépense trop, on ressent le manque d’argent parce qu’on voudrait encore plus de biens matériels. Si on ne dépense pas assez et que l’on épargne à outrance, quitte même à tomber dans l’avarice, on ressent le manque de ne pas pouvoir s’offrir tout ce que l’on voudrait parce qu’il faut épargner encore, surtout ne rien dépenser.

D’autres personnes peuvent avoir des revenus très modestes et vivre l’abondance au quotidien, notamment en se détachant un tant soit peu du matérialisme et en expérimentant la gratitude au jour le jour.

Le mat en est une bonne illustration. La différence avec le personnage du chariot est flagrante : pas d’apparat luxueux, pas de véhicule dernier cri, un pantalon déchiré, et juste un petit baluchon. Ce personnage ne vit clairement pas dans l’opulence, mais si j’entre dans la carte et que je me mets à sa place, je ressens profondément l’abondance. Tout l’argent qu’il possède se trouve dans son baluchon. Mais en revenant à l’essentiel, en se détachant du matérialisme – bon, un peu à l’extrême ici, avouons-le – il est libre. Il accorde de l’importance à l’argent, il ne le dénigre pas, il sait qu’il mérite de gagner de l’argent, mais pas dans le même but que le personnage du chariot. Il sait que l’argent qu’il possède peut le libérer s’il ne s’accroche pas aux possessions. Il a assez d’argent pour se sentir en sécurité, pour subvenir à ses besoins, pour voyager, et c’est là que l’abondance peut être vécue.

La sensation de manque ou d’abondance est relative, c’est un état d’esprit, un conditionnement, une vision de la réalité à travers le prisme de notre vécu, de blessures transgénérationnelles ou encore, si le concept vous parle, de blocages liés à nos vies antérieures.

Ce n’est évidemment que ma vision des choses, mais pour moi, ce qui compte vraiment dans mon cheminement vers l’abondance, c’est de me questionner sur ma relation à l’argent, de lever les blocages, et d’harmoniser le flux de circulation de l’argent. De revenir à l’essentiel, de comprendre que l’argent est un outil qui doit circuler, qu’il n’a aucun contrôle sur ma vie, et que je mérite d’en gagner pour jouir pleinement des expériences que la vie à m’offrir. Un peu comme tempérance, faire circuler d’une jarre à l’autre, trouver la balance entre le donner et le recevoir.

En mai, invitons l’abondance dans notre vie!